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Monthly Archives: February 2010

Lord Shiva

Aujourd’hui j’ai décidé de bosser un max pour mettre un coup d’accélérateur à ma mission ici. Après le déjeuner, je suis tout de même sorti pour visiter le temple de Shiva. C’est le temple le plus connu de Bangalore avec le Bull Temple qui est consacré à Nandi, la monture de Shiva. La statue de Shiva y est haute de 20 mètres. J’ai donc pris un rickshaw pour y aller. Je me rends compte qu’ici les rickshaws sont dans l’ensemble assez cools, même si j’ai lu sur le site de la ville que ce sont quasiment les seuls personnes avec qui on peut avoir des embrouilles. En tout cas je dois paraître plus sur de moi que lors de mon premier voyage, car je n’ai aucun mal à leur faire mettre le compteur. Il me dépose donc au temple. L’entrée est assez étonnante, elle ressemble à une grotte en forme de gueule, effet qui est renforcé par le fait qu’elle soit en fausses pierres rouges. Il y a une cloche qu’il faut faire sonner car apparemment ça porte bonheur. Suit une galerie marchande tout en longueur dans laquelle on peut acheter principalement des petites sculptures et des souvenirs.

Enfin, le temple proprement dit. Là comme dans tous les temples hindous, on doit enlever ses chaussures. Pour prendre des photos le tarif est de 25 Rs et il faut payer 2 Rs pour la consigne chaussures.

Ce qui m’a surpris c’est qu’il y a un parcours avec tout un tas d’activités (je ne vais pas toutes les citer). De ce que j’ai compris, soit on paie 100Rs à l’entrée pour avoir un ticket qui permet de tout faire, soit on paie à chaque activité. La première consiste à prendre 108 pièces et à en mettre une dans chacun des pots prévus à cette effet. Au-dessus des pots, sont inscrits les 108 noms de Shiva. Ensuite nous arrivons devant un énorme Ganesh de 10 mètres de haut. J’étais tellement happé par l’endroit que je n’ai même pas pensé à prendre de photos de tout ça. Une fois aux pieds de la statue de Shiva, j’ai décidé de passer dessous. Il faut payer un petite somme pour avoir le droit d’y aller. S’y trouvent des vitrines, comme des terrariums, représentant des lingams célèbres. Les lingams sont des pierres sacrées de forme phallique. Dans ces vitrines certains éléments sont motorisés. Se trouvent aussi au fond des couloirs, des Shivas (en cire j’imagine) qui sont assez effrayants.

En sortant, il y a une autre activité qui consiste à réciter 7 fois “Om Namah Shiva”, faire un vœux et jeter une pièce dans l’eau ; c’est la seule que j’ai faite. Cette pièce est vendu 20 Rs. Ensuite un prêtre tient une bougie. On passe ses mains dessus pour laver ses pêchers (ça aussi je l’ai fait, mais on le fait dans tous les temples hindous). Au milieu du temple, des noix de coco sont brûlées dans un cratère. Les fidèles tournent autour en faisant des prières. Enfin, à la sortie du temple, il y a un globe abritant des statues de Shiva je pense, autour desquels les gens tournent également en faisant des prières. A quelques endroits, on voit des rubans noués autour des arbres. Ce sont des arbres à vœux.

Je suis ensuite allé au Leela Palace à pied pour parcourir les boutiques, et je suis rentré en rick afin de finir le boulot que j’avais commencé. Cette journée aura été très sympathique et il ne me reste désormais plus que deux jours avant que ma chérie arrivent… Vivement!

 

Posted by on 21 February 2010 in Inde, Voyages

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La bouffe, toujours la bouffe

Cette première semaine a été calme, mais pleine d’imprévus. Indienne quoi ! Niveau boulot je n’ai pas chômé, mais je n’ai pas fait grand chose de différent par rapport à d’habitude, à part remettre d’aplomb le bureau indien qui croulait sous les problèmes techniques du fait de l’incompétence notoire du sous-traitant local. J’ai encore à faire, mais j’ai écrémé le plus gros. Le soir en sortant, je faisais le tour du quartier pour trouver des restaurants sympas dans lesquels je pourrai amener Angelina. Le premier soir j’ai galéré. Je suis allé à Brigade Road à pied (c’est LA rue qui bouge à Bangalore), et ne trouvant pas vraiment mon bonheur, je me suis résigné à tenter les fast-food “safe” pour au moins ne pas tomber malade. J’ai commencé par un Subway. Quand j’ai vu la gueule des denrées présentées dans les bacs, j’ai tourné les talons sans demander mon reste. C’est certainement sans risque, mais ça n’inspire quand même pas confiance. J’ai ensuite été au KFC où il m’est arrivé tout un tas de mini embrouilles, à commencer par mon incapacité à comprendre l’accent du type qui prenait la commande. Je suis habitué à l’accent indien, mais quand il est trop prononcé c’est vraiment difficile. Le KFC a l’avantage d’être peu risqué et en même temps un peu épicé, ça aide à préparer le bide. Bref, tout ça n’est pas très excitant.

Le lendemain j’ai décidé de prendre une autre direction pour tenter de trouver un restaurant italien. En cherchant quelle ne fut pas ma surprise en voyant que j’habitais juste à côté du Leela Palace, LE palace de Bangalore ! J’étais assez surpris, car persuadé qu’il se trouvait ailleurs, sur Old Airport road. J’ai donc décidé d’aller y manger. Le diner était très bon, et du même ordre de prix que la dernière fois, c’est à dire 25€ entrée plat dessert verre de vin et bouteille d’eau. J’avais un doute quand même sur le fait que ce soit vraiment le Leela Palace, mais le bâtiment à l’entrée était très ressemblant et le jardin à l’intérieur aussi. J’ai compris ensuite qu’il s’agissait d’un autre palace, le Oberoi. Sur la route du retour, juste à côté, j’ai jeté un coup d’œil dans la cours intérieure d’un autre grand hôtel, et bien évidemment, c’est là que se trouvait le restaurant italien. En tout cas j’étais bien content car j’avais découvert un spot d’hôtels de luxes, parfait pour aller au restaurant le soir.

Le troisième jour, j’ai décidé de rester à la maison et de me faire un “plateau-télé” en mangeant le saucisson et le fromage ramenés de France avec un bon verre de rouge. J’étais sur la fin de Dexter et comptais bien finir la saison. J’ai donc été faire deux trois courses pour accompagner tout ça et je me suis mis dans le lit comme la vieille larve que j’adore être! Et là, c’est le drame… En croquant dans le pain, je me suis cassé une dent! Elle n’est pas tombée, mais elle bouge et je ne peux plus mâcher du côté gauche.

Donc mon quatrième jour fut marqué par ma visite chez le dentiste. Pooja, la collègue qui gère tout la logistique du bureau indien, s’en est occupée. Sa cousine étant dentiste, spécialiste du traitement canalaire, elle n’a eu aucun mal à me trouver un rendez-vous dans la journée. Le chauffeur m’a amené à une clinique, mais après 5 minutes d’attente on m’a dit que le cabinet du Dr Ramya était à 50 mètres. J’y suis donc allé en me disant tant mieux, car pendant que je patientais il y avait eu deux coupures de courant et visiblement il faut que quelqu’un aille enclencher le groupe électrogène qui n’est pas automatique… En arrivant dans le cabinet, je me suis dis que finalement la clinique n’était pas si mal et je me suis demandé si c’était une bonne idée d’y aller. Mais les apparences sont trompeuses. En effet, l’entrée ne ressemble pas à celle d’un bâtiment médical. Il y a un petit portail tout abimé qui grince et le sol est à moitié recouvert de terre. Le groupe électrogène lui, est juste devant l’entrée et tourne en permanence. Pour entrer, il faut enlever ses chaussures et les laisser dehors, comme dans la clinique d’ailleurs. J’ai patienté quelques minutes et finalement le docteur m’a reçu. Son cabinet et ses instruments sont très propres et son matériel tout aussi moderne (voire plus car elle avait une caméra et un écran plat pour les explications) que celui de la dentiste du 16ème que j’ai été voir la semaine avant mon départ. Le diagnostique était rigoureusement le même, sauf que là, une des dents était cassée. Le traitement est cependant identique. Il faut savoir que clairement mes dents sont pourries. Ce n’est pas un hasard, ça fait bien 15 ans que je n’ai pas été chez le dentiste, à part pour un détartrage il y a 2/3 ans. J’en ai donc profité pour demander un devis pour tout refaire, comme à Paris. C’est dans ce genre de moment qu’on est vraiment content d’être en Inde. Car alors que la dentiste en France me demandait 4000€ (!!!) pour le traitement de 4 dents, ici je vais m’en tirer pour 230€ pour le traitement de toutes mes dents, détartrage, nettoyage, couronnes, traitement et retraitement canalaire, et tout le pataquès compris! A noter que les matériaux sont les mêmes… En plus, elle ne m’a même pas fait payer la consultation…

Enfin, aujourd’hui, Dharma m’a à nouveau proposé de me faire à manger pour midi et j’ai fini par dire oui. Il a préparé des pâtes avec une sauce à base de tomates, oignons et ail de ce que j’ai pu identifier. C’était carrément excellent. Cuites à merveille, la sauce à tombé par terre et en plus il y avait un pot de parmesan et de quoi en mettre une tonne, comme j’aime! Je me suis dis, quel con de ne pas lui avoir demandé plus tôt de faire à manger. Résultat, et il est à nouveau de corvée ce soir. Sinon aujourd’hui je suis pas mal sorti. Je me suis baladé autour du lac Ulsoor à côté de la maison ; j’en ai profité pour prendre quelques photos. Aussi j’ai repris le rick et je me suis rendu compte qu’ici il n’est pas difficile de trouver des chauffeurs qui acceptent de mettre le compteur, ce qui permet de payer deux à trois fois moins cher qu’une négociation, surtout si on connait le chemin et qu’on ne laisse pas le chauffeur faire le tour de la ville. J’ai été à l’alliance française où je n’ai pas trouvé grand chose d’intéressant. Puis, comme j’avais galéré toute la soirée de la veille pour payer des billets d’avions avec des cartes de crédit qui ne passent pas sur les sites indiens, j’ai été dans l’agence de voyage à côté de l’appart. Sur les trois que j’ai tenté le matin c’était la moins cher. J’ai quand même perdu 2000 Rs par rapport au prix d’internet, mais finalement ça y est, nous avons nos billets pour Goa…

 

Posted by on 20 February 2010 in Inde, Voyages

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Au pays de Gandhi, il y a des méchants et des gentils

Ca y est je suis arrivé en Inde. Le vol ne m’a pas paru très long, grâce à la saison 4 de Dexter. Bien que mes bagages aient été parmi les derniers arrivés, mon chauffeur est toujours là, contrairement à la dernière fois où il était parti, las d’une attente interminable. Mais cette fois-ci pas de problèmes de douanes, en même temps je ne ramène pas un server de 30 kg à chaque fois… Bref, nous sortons de l’aéroport pour aller au parc de stationnement. Il me dit d’attendre en face des barrières, le temps qu’il aille chercher la voiture, qui est dans la zone payante, mais en sortant il ne me voit pas et je suis obligé de courir après de peur qu’il ne s’en aille. On ne sait jamais, il pourrait penser que je me suis fait alpaguer par un autre taxi. Finalement nous prenons la route. Je sens bien qu’il a envie de parler, mais je me dis qu’il vaut mieux attendre avant d’engager la conversation, après je ne pourrai plus m’en débarrasser. Il m’a l’air sympathique et parle bien anglais. Finalement, à force de me poser des questions, je réponds et la conversation s’engage. Il me dit que j’utilise le terme Bangalore pour désigner la ville mais que le nom de celle-ci a changé et que désormais il faut dire Bengaluru. Il me dit ça avec tout le respect du monde bien évidemment, mais je sens que ça a chez lui un accent, sinon de nationalisme, au moins de grand attachement à des racines culturelles fortes. Je sais bien que toutes les grandes villes d’Inde ont retrouvé leur nom d’avant la colonisation, mais cela ne m’avait jamais été notifié par les indiens du bureau, qui eux-mêmes continuent de dire Bangalore. Par la suite, il me dira que l’Inde n’est plus ce qu’elle était; que les occidentaux sont partis mais qu’ils sont toujours les bienvenus. En revanche, les musulmans sont restés et ça semble beaucoup le déranger. Entre temps, je lui ai dit que j’aimerais beaucoup apprendre l’hindi ou le kanada, ce qui l’enthousiasme énormément. Il me dit que le meilleur moyen d’apprendre c’est de regarder des “good romantic movies” et sur ce, il s’empresse de m’en passer un sur le téléviseur de la voiture. Bien évident, je ne comprends rien et en plus je déteste ça, mais je vois bien qu’il est aux anges, donc je feints de m’y intéresser. Lui, semblant le connaître par cœur, me prévient à chaque fois qu’il va y avoir une scène comique, ce qui me sauve un peu car je ne vois jamais ce qu’il y a de drôle. Quelques exemples: le héro casse la vitrine de la bijouterie pour offrir la bague de ses rêves à la fille qu’il vient tout juste de croiser et dont il est hyper amoureux, à la suite de quoi il se fait arrêter; Le méchant amène ses créanciers voir ce qu’il fait à ceux qui ne le remboursent pas à temps, afin de les dissuader de faire de même. Cette dernière scène est d’ailleurs assez violente je trouve, car on voit ce méchant très méchant casser les doigts d’un père de famille et tabasser une vieille. Ces scènes font donc énormément rire mon chauffeur et je suis étonné de voir que c’est à chaque fois à cause de quelque chose de violent qui suscite le rire chez lui. Je me dis que la violence n’est tellement pas dans leur culture que c’est chez eux un interdit qui fait rire…
Là-dessus, notre course s’arrête et c’est un petit peu piteux que je laisse partir le chauffeur, n’ayant pas un sous de pourboire à lui donner (il me reste en tout et pour tout une pièce de 10 roubles…). En arrivant, Dharma le boy de l’appartement m’attend (il est tout de même 2h30 du matin). Il me montre vite fait l’appartement que je connais déjà un peu car il appartenait à mon collègue Vincent et que nous avions fait une soirée chez lui cet été. Ce même collègue est rentré en France au début du mois avec tristesse en me laissant d’ailleurs dans l’appartement pas mal de cadeaux du style spray anti-moustique, gélules pour la chiasse, solutions hydro-alcooliques, etc. Merci Vincent ;)

 

Posted by on 17 February 2010 in Inde, Voyages

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Fin de séjour

Et oui, ça y est c’est la fin. Nous avons passé notre dernier jour à Akademgorodok. Nous avons pris l’avion à 10h du matin lundi. Nous ne sommes quasiment pas sortis dimanche. Angelina et moi avons simplement été faire des courses avant le diner. Nous en avons profité pour un slonik (un petit éléphant), pour compléter la collection de ma petite chérie. Nous avons aussi acheté de la vodka, car ça aurait été dommage de revenir sans. Puis nous avons préparé la valise tous les deux, sans que je n’ai rien eu à faire ! Hey, n’empêche que j’ai pas arrêté de demander, j’ai été tenu à l’écart.
Donc pour finir, comme promis je vous donne un petit résumé des faux-amis en langue russe. Ca se limitera à la gastronomie.

  • Côtelette : c’est de la farce enrobée de panure.
  • Vinaigrette : c’est une salade de betteraves, petits poids, cornichons, pommes de terre, carottes et certainement d’autres ingrédients. C’est tout rouge et il a du persil comme dans toutes les salades russes ou presque.
  • Blinis : Comme je l’ai déjà dis dans un billet précédent, il s’agit de crêpes et non pas de ce que nous appelons blinis. Les blinis portent ici le nom de oladi.
  • Soufflé : Il s’agit en fait d’une crème gélatineuse que l’on trouve dans les gâteaux.

Donc voilà, pas grand chose à raconter pour ces deux derniers jours. Nous avons juste fini en mangeant tous ensemble. Puis est venu le triste moment des “au revoir”. Nous avons assez mal dormi la dernière nuit (personnellement je n’ai pas dormi plus de 3 heures). Le matin, le taxi est venu nous chercher. Juste avant de sortir, Galina nous a dit de nous asseoir, alors que nous étions prêts à ouvrir la porte pour partir. Nous nous sommes juste assis, pendant quelques secondes, c’est en fait une tradition. Puis nous avons pris la route de l’aéroport. Il faisait -36°C quand nous sommes arrivés au terminal. Il y a 30-40 mètres (grand maximum) entre l’endroit où nous laisse le taxi et la porte d’entrée. Je n’avais pas de gants j’ai voulu faire une photo du thermomètre de l’aéroport avant d’entrer. Il fallu que je fasse le trajet en deux fois, en mettant mes mains dans les poches pendant la pause, tellement le froid me faisait mal aux mains. Nous n’étions pas couverts pour le froids sibérien, mais plutôt pour celui de Moscou (il y faisait quand même -20°C à notre arrivée). Le résultat c’est que c’est la seul fois depuis le début du séjour que j’ai ressenti des douleurs à cause du froid. Le paradoxe dans tout ça est qu’à l’aéroport de Moscou on crevait de chaud, et nous avons dû faire un tour aux toilettes pour enlever un maximum d’épaisseurs. Les vols ont été extrêmement paisibles, Angelina a lu tout un livre (ou presque) et moi j’ai continué ma lecture de l’histoire russe. Je ne sais pas si je vais écrire cette semaine, mais le récit continuera certainement lundi la semaine prochaine pour mon séjour en Inde.

 

Posted by on 9 February 2010 in Russie, Voyages

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Soirée opéra

Aujourd’hui la journée a tourné autour de l’évènement du soir, notre sortie à l’opéra de Novossibirsk. Il faut rappeler qu’il s’agit du plus grand opéra d’Europe, bien que l’on soit en Asie. Sveta est venue à la maison et nous sommes sortis tous les quatre, avons pris une marchrutka et sommes allés à Novossibirsk. Nous n’avons pas été à l’opéra tout de suite car nous sommes arrivés volontairement tôt. Nous avons commencé par retourner dans un magasin pour revoir un article que Sveta et Angelina avaient repérées. Puis nous sommes retournés dans le bar du premier jour où j’ai repris la même chose, avec même un peu plus, c’est à dire que je me suis gavé. Enfin, nous nous sommes dirigés vers l’opéra. Les statues que l’on voit de l’autre côté de la place (qui est énorme) semble bien plus grandes de près. Nous sommes entrés et avons posé nos affaires au vestiaire. L’entrée, le vestiaire, les couloirs, tout est magnifique. C’est très soviétique, donc pas rococo du tout. Bizarrement les escaliers qui montent sont assez bas et l’entrée du second étage est très basse, à tel point que je touchais le plafond en me mettant à peine sur la pointe des pieds. Enfin nous entrons dans la salle. Elle est tout simplement gigantesque ! Ca donne le tournis. Le plafond est extrêmement haut et est entouré de d’une fresque remplie de symboles soviétique. Nous sommes au premier balcon et pourtant la scène nous parait loin. Nous sommes d’ailleurs très bien placés, au premier rang du premier balcon, quasiment en face. Cela dit la salle est très bien faite, et à mon avis, peu de gens sont mal placés. Ce qui change de certains de nos opéras où peu de gens sont bien placés…
Pour information, c’est la troisième fois que nous voyons la Bayadère avec Angelina. La première fois c’était à Budapest avec la troupe du HNBC (Hungary National Ballet Company) qui avait fait une prestation magistrale. La deuxième fois c’était au théâtre des Champs-Elysées avec les Ballets de St-Pétersbourg, une compagnie privée assez récente, dont seule la danseuse étoile vaut vraiment le détour. Le spectacle avait été moins impressionnant. Nous attendons donc de voir ce que ça va donner à Novossibirsk. Quand le rideau s’ouvre et que l’on voit le décor, on se rend compte de l’immensité de la scène. Elle est dantesque ! En largeur, elle doit bien faire le double de celle du théâtre des Champs Elysées, qui est au passage bien trop petite pour les ballets.
Le spectacle en lui-même souffre de plusieurs lacunes malheureusement. Les décors et les costumes sont superbes et l’acoustique est bonne. Malheureusement les variations chorégraphiques ont été simplifiées au possible et les danseuses principales ne sont pas vraiment à la hauteur. Celui qui joue le rôle du guerrier au début est très bon. L’idole dorée, notre personnage préféré, est très bon techniquement, mais il manque malheureusement la moitié de la chorégraphie ! Enfin, celui qui joue Solor, le personnage principal, est vraiment époustouflant. Il rattrape presque tout le reste à lui tout seul. La malheureuse Nikia tout comme Gazmatti (la gentille et la méchante), ne sont pas au niveau de ce que nous attendions. Les chorégraphies n’ayant rien de spectaculaire, on finit vite par s’ennuyer. Donc nous sommes ressortis déçus du spectacle. Mais je suis heureux d’avoir vu un ballet dans cette salle. La salle donne envie de revenir en espérant tomber sur un spectacle meilleur.
Demain ce sera notre dernier jour et je suis déjà triste d’y penser. Ils prévoient jusqu’à -37°C la nuit…

 

Posted by on 7 February 2010 in Russie, Voyages

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